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Cet avocat karatéka ferraille, dans un combat de longue haleine et à succès, contre la BNP et ses prêts toxiques.
Son visage aux traits fins et juvéniles était jusque-là méconnu. Le discret Charles Constantin-Vallet («CCV»), bientôt 45 ans, s’est imposé à la lumière d’un procès hors-norme, celui des prêts Helvet Immo – commercialisés en 2008 et 2009 – de la principale filiale crédit de BNP Paribas. Des prêts toxiques, accordés en francs suisses mais remboursables en euros, au sujet desquels les emprunteurs (4 655, dont 2 300 se sont constitués partie civile) n’ont pas été avisés du haut risque de change. Résultat : la banque française, qui a été condamnée fin février (et a fait appel) pour «pratique commerciale trompeuse», devra s’acquitter d’une amende maximale et indemniser ses clients. Une décision forte, à peine célébrée par Constantin-Vallet, le conseil de 1 300 parties civiles : «J’étais déjà dans le coup d’après.»
Article de Chloé Pilorget-Rezzouk, photo Audoin Desforges, 21 juillet 2020. Le portrait Charles Constantin-Vallet, guerrier d’usure. Libération, 22 juillet 2020.
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